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Gaz Express Distribution : la passion du gaz

« Je suis tombé dans le gaz quand j’étais petit ! » explique Marc Linsolas qui a créé, avec son épouse Christine, Gaz Express Distribution. Dès 13 ans, il tombe littéralement amoureux d’une publicité « Nous sommes butane, propane les bons génies de la maison ! ». Il convertit ainsi ses parents, propriétaires d’une quincaillerie à Tremblay-en-France près de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, au gaz. En 1987, il reprend l’entreprise familiale et travaille avec Butagaz. Son coup de maître il le transformera sur le fret de l’aéroport de Roissy. Chaque entreprise de fret possède environ 30 chariots élévateurs qui fonctionnent au gaz. Le marché est colossal. A l’époque, 80% du fret travaillaient avec Primagaz. En deux ans, il renverse la tendance et ce sont près de 50% des entreprises de fret qui font confiance à Butagaz. « J’ai fait beaucoup de démarchage, mais j’offrais surtout un service 24h/24 et 7 jours/7 », précise Marc Linsolas. En 1994, il veut rejoindre ses parents dans le Sud de la France. Il prend rendez-vous avec une entreprise qui lui promet un poste. Il lâche tout sur la région parisienne et déménage avec femme et enfants en Provence. « Malheureusement, la promesse s’est transformée en jeu de dupe. L’emploi promis a fait pschitt.

J’ai donc dû rebondir et c’est à ce moment là qu’a commencé l’aventure Gaz Express Distribution. Marc Linsolas

Trois rencontres cruciales

L’entreprise est créée le 1er juillet 1995 à Montfavet. « Nous avons débuté par la livraison de particuliers. Nous avons eu surtout beaucoup de chance d’avoir eu l’appui de trois personnes qui nous ont ouvert leur carnet d’adresses pour démarcher le marché professionnel. Il s’agit de Jean-François Hispa, ferronnier à Noves, Marcel Serradimigni, agriculteur au Thor et Jacques Estratat, agriculteur à Caumont-sur-Durance », aime relater Marc Linsolas. En 2000, le concessionnaire de Totalgaz à Bédarrides lui rétrocède sa clientèle. En 2002, Gaz Express Distribution déménage à Avignon sur un site de 2 000 m². L’entreprise rentre sous le régime des installations classées pour la protection de l’environnement.

1,3 millions d’euros de chiffre d’affaires

Aujourd’hui, l’entreprise a à sa barre, la mère Christine Linsolas, gérante, le père Marc, responsable commercial, le fils Carl, comptable, le gendre Nicolas Riscassi, en charge de la réception et de l’accueil clientèle. Gaz Express Distribution compte huit salariés, réalise un chiffre d’affaires de 1,3 millions d’euros. L’entreprise exerce dans le domaine de la distribution de gaz conditionné : gaz en bouteille (GPL, Butane, Propane), gaz industriel et gaz alimentaire. Sur site sont stockés 2 700 bouteilles de GPL, Butane, Propane et 200 bouteilles de gaz industriel ou alimentaire. « Nous travaillons avec UGI Corporation qui regroupe Antargaz et Finagaz, ex-Totalgaz. Nos clients sont à 20% des revendeurs, à 2% des particuliers et à 78% des soudeurs, ferronniers, chaudronniers, agriculteurs, rôtisseurs, pizzaïolos, restaurateurs, transporteurs », précise Marc Linsolas. La zone de chalandise de l’entreprise se situe autour du Vaucluse, du Nord des Bouches-du-Rhône et du Gard Rhodanien. Et d’ajouter : « Nous sommes également prestataires de service pour Antargaz et Finagaz pour la mise en place de présentoirs (professionnels, stations services, revendeurs, grandes surfaces) sur 7 départements : 04, 05, 07, 13, 26, 30 et 84. »

Des investissements à venir

Côté investissements, l’entreprise va devoir se mettre aux normes d’ici le 1er septembre 2018. Elle est d’ailleurs accompagnée par les services de la CCI de Vaucluse. Car deux problématiques s’imposent à Gaz Express Distribution : des constructions mitoyennes d’habitation sont en cours et la réglementation (rubrique 4718 de la nomenclature) a changé par un arrêté publié le 6 octobre 2017. Objectifs selon le ministère de la Transition écologique : « Renforcer les prescriptions liées à la surveillance des installations, à la détection et à la lutte contre les incendies, mais aussi à l’aménagement du stockage de récipients à pression transportables (notamment les bouteilles) et du stationnement des véhicules, tant en termes de distances vis-à-vis des tiers qu’entre les différentes zones du site entre elles. » Ainsi, « nous devons mettre en place des murs coupe-feu, des caméras de détection thermique sur le stockage et les véhicules de livraison, des fils barbelés sur le sol, élever les murs de clôture, mettre au norme les grillages, etc. », expose Marc Linsolas. Coût de l’opération 100 000 euros entièrement à sa charge.

Passage de relais

Et après. « J’aimerais passer le flambeau à mon fils d’ici quelques années », dévoile Marc Linsolas. Pour son fils, Carl, le challenge est immense : « J’entends pérenniser l’entreprise et mettre l’accent sur deux activités prometteuses : le gaz frigorifique et le démoustiqueur alimenté par du gaz propane. »