JOUVAUD_1_AR_0602

La maison Jouvaud, l’héritage du bon goût

Salut les amoureux, le Crescendo, l’Élu d’Elie ou encore le Souvenir… ce ne sont pas des correspondances cachées, mais des spécialités de la maison Jouvaud. La pâtisserie familiale séduit les clients de ses boutiques de Carpentras, d’Avignon, de l’Isle-sur-la-Sorgue et de ses jumelles japonaises.

Dans la fabrique de Carpentras sont utilisées chaque année 11 tonnes de chocolat et 3 tonnes de fruits confits. 17 personnes s’activent à la fabrication des 9 variétés de fruits confits, 26 sortes de chocolat, 25 déclinaisons de gâteaux et 26 types d’entremets. Une trentaine d’autres salariés mettent la main à la pâte pour la vente et l’agencement des boutiques, car « oui, ici nous proposons de la décoration, des accessoires et de l’art de vivre à la vente », souligne enthousiaste Jeanne-Marie Jouvaud, cogérante de l’entreprise éponyme.

Un peu d’histoire

L’entreprise est fondée à Nîmes en 1948 par Gilbert et Lisette Jouvaud. Ils déménagent la pâtisserie dans les années 50 à Carpentras. La société est reprise dans les années 70 par Frédéric et Nicole Jouvaud, les parents des nouveaux propriétaires. Ils créent la boutique d’Avignon dans le centre commercial Cap-Sud. En 1998, Pierre, le fils, intègre l’entreprise. En 2003, la boutique de Carpentras s’agrandit et ils décident d’exporter les produits de la maison Jouvaud à Tokyo au Japon sous la forme d’une franchise. En 2004, Jeanne-Marie, la fille, rejoint la maison Jouvaud.

Nous réalisons un virage pour nous tourner davantage vers le concept de salon de thé

En 2015, « nous réalisons un virage pour nous tourner davantage vers le concept de salon de thé », précise Jeanne-Marie. Jouvaud ouvre une boutique à l’Isle-sur-la-Sorgue. La même année, ils s’étendent au Japon avec Nagoya. En 2017, le frère et la sœur deviennent cogérants. C’est le début d’une nouvelle aventure.

Deux nouvelles boutiques et une transformation

Ici, chacun a sa tâche. Pour Jeanne-Marie, 32 ans, c’est la gestion des boutiques, pour Pierre, 37 ans, l’atelier de fabrication. L’entreprise Jouvaud réalise 4,4 millions d’euros de chiffre d’affaires dont 35% pâtisserie, 15% chocolat, 15% salon de thé, 10% confiserie, 10% décoration et 15% répartis entre le salé, les bonbons, l’épicerie, le pain et les viennoiseries.

En 2018, deux boutiques vont voir le jour à Kyoto au Japon, toujours en franchise.

Et la participation au salon du chocolat de Hong Kong est envisagée. « Nous allons également agrandir la boutique d’Avignon Cap-Sud », explique Pierre Jouvaud, cogérant.

Une technique moderne avec une esthétique propre

Ganache au jasmin, ganache au caramel au beurre salé ou encore praliné avec des éclats de navettes… Pierre Jouvaud cherche la nouveauté qui fera fondre ses clients. « Nous mettons en œuvre une technique moderne avec une esthétique propre. Nous visons la légèreté dans la pâtisserie », souligne-t-il.

La création du moment, c’est une sphère en chocolat noir accompagnée d’un biscuit camarguais, d’une crème pâtissière chocolat avec une compotée de mangue, de fruits de la passion et d’ananas. D’autres créations ont été fabriquées spécialement pour la naissance des enfants de Pierre et de Jeanne-Marie. Ce qui leur fait dire : « Nous avons réussi à maintenir une cohésion familiale et à garder une bonne ambiance de travail. »

70 ans et des surprises

En octobre, mois des 70 ans, « je vais préparer une bûche hommage à mes grands-parents » ajoute Pierre Jouvaud. Un entremet anniversaire est également prévu. La famille Jouvaud souhaite créer un événement pour l’occasion, mais rien n’est encore décidé.

Les projets dans les cartons

La boutique de Carpentras devrait voir sa façade entièrement restaurée et elle devrait être agrandie. D’autres points de vente pourraient être créés dans les 5 prochaines années. Le lieu de fabrication quant à lui pourrait déménager dans les 10 à 15 ans, mais rester sur Carpentras.

En 2018, « j’aimerais développer la partie glacier et proposer des cornets maison et des coupes de glace », reprend Pierre Jouvaud. Autre projet qu’il souhaiterait un jour mener à terme, c’est celui de l’installation d’une boutique aux Halles d’Avignon, car la présence dans le centre-ville de la Cité des Papes est un rêve qui se transmet de génération en génération.