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Sud Formation Santé Avignon : des métiers d’avenir

« Permettre l’expression de sa créativité, développer ses idées, apporter une solution sur-mesure », voici quelques-unes des raisons qui ont poussé Lucas Germier, 29 ans, à suivre la formation d’orthopédiste orthésiste podologiste à Sud Formation Santé à Avignon. Une formation en 12 mois de septembre à octobre où l’on apprend de la fabrication à la pose d’appareils sur prescription médicale. Bandages herniaires, ceintures médico-chirurgicales, chaussures et semelles thérapeutiques, orthèses d’immobilisation, attelles, colliers cervicaux, tout ce qui peut soulager la vie quotidienne des patients est appris ici.

L’objectif de ce métier est d’apporter de l’aide au patient, pouvoir le soulager, redonner de la fonction à ses membres ». Lucas Germier

Un parcours sinueux

Lucas Germier, après un baccalauréat en économie, a eu du mal à trouver sa voie. Après des tentatives d’études supérieures en économie, puis en arts plastiques, il s’oriente vers le BP de préparateur en pharmacie. Il obtient son diplôme en 2014. Il travaille dans ce domaine jusqu’en 2017 sur Perpignan. Sauf que « je n’y retrouvais plus ce côté manuel qui me plaisait a priori », explique Lucas Germier. Lors de ses études, une formatrice lui avait parlé des formations d’orthopédiste orthésiste podologiste. En 2017, il contacte la CCI de Vaucluse, puis le Fongecif pour une prise en charge financière. En septembre 2017, il débute sa formation.

De la théorie à la pratique

De septembre à janvier, Lucas Germier a appris la théorie avec des cours sur l’anatomie et a eu une vision globale du corps. « On nous a expliqué tout ce qui a trait au déplacement du corps : squelette, muscles, ligaments. Car c’est un métier où on l’on assiste le corps afin d’aider un membre à se réhabiliter dans sa fonction », souligne Lucas Germier.

Lors de sa première période de stage en janvier, il a pratiqué chez un kinésithérapeute, puis chez un orthopédiste orthésiste.

De février à avril, il est retourné à l’école pour poursuivre son apprentissage des bases.

C’est hypergratifiant de fabriquer quelque chose de A à Z.  Lucas Germier

Pour son professeur de podologie, David Bonnet : « Ce métier allie un métier intellectuel (anatomie, pathologie) et un métier manuel (fabrication). C’est captivant. D’ailleurs ce que j’essaye de leur transmettre, c’est ma passion. Cette passion doit être le moteur de leur activité ». En ce moment, il est à nouveau en stage à Esprit Orthopédie à Vaison-la-Romaine. « J’y apprends de nouvelles méthodes, je me fais mon expérience et j’acquière une certaine vision du métier. L’appareillage doit être adapté au patient, à sa pathologie et à son quotidien. Il faut tout prendre en compte », souligne Lucas Germier. Esprit Orthopédie a été créée en 2015 par un ancien de l’école Sud Formation Santé. Thibault Parjadis « croit en ce métier d’avenir ». Et d’ajouter : « C’est un métier très enrichissant où la relation soigné-soignant est très forte. Ce métier est peu connu, mais mérite de l’être car il recrute. » Thibault Parjadis accueille de nombreux stagiaires, car ce n’est pas toujours évident de trouver un stage. J’essaye de transmettre à Lucas mon expérience, mon vécu. Il faut aussi sortir des sentiers battus pour trouver le bon appareillage pour la bonne personne.

90% à 100% de réussite

Sud Formation Santé est un établissement certifié ISO 9001. Le campus s’étend sur 7 500 m². La formation orthopédiste orthésiste podologiste est validée par un titre de niveau III inscrit au répertoire national des certifications professionnelles. La formation dure 1 700 heures réparties en 1 300 heures d’enseignement général, scientifique et professionnel et 400 heures de stage en entreprise. Coût de la formation : 10 000 euros. A la clef : un emploi en collaboration directe avec les médecins, les pharmaciens et les magasins de matériel médical ou en cabinet libéral. Il existe 2 000 orthopédistes orthésistes podologistes en France. « C’est une profession qui recrute », insiste Dominique Blandin Arnaud, directrice de Sud Formation Santé.

Son avenir

« Après la formation, j’aimerai trouver un emploi chez un orthopédiste orthésiste podologiste. Je souhaiterai être salarié pendant 5 ans. Puis pourquoi pas me lancer à mon compte et créer mon propre cabinet dans les Pyrénées Orientales d’où je suis originaire », aime à penser Lucas Germier.