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Travail à temps partagé pour faire face à des besoins

« Besoin d’un commercial, d’une comptable, d’un informaticien, d’une secrétaire… SIRAC peut vous aider ! », s’exclame Michel Varizat, responsable de l’agence Sirac Avignon. Elle met à disposition du personnel pour les TPE-PME, les artisans, les commerçants et les associations. La personne est embauchée en CDI par Sirac, elle est ensuite envoyée dans une ou plusieurs entreprises pour y réaliser des missions de long terme. « Rien à voir avec les agences d’intérim, nous proposons des missions longues et un contrat à durée indéterminée », insiste Michel Varizat.

Un homme aux multiples expériences

Son BTS comptabilité et sa licence d’administration en poche, Michel Varizat travaille, de 1989 à 1996, pour des cabinets d’expertise-comptable, la banque Chaix et une PME sur Carpentras. Il part ensuite dans les DOM-TOM et devient directeur financier de différentes PME. En 2007, retour dans le Vaucluse où il  crée un commerce de produits régionaux à Bedoin. En 2017, il souhaite reprendre son métier d’origine et intégrer une dimension « d’indépendance et de challenge », précise Michel Varizat. Il s’inscrit dans le réseau SIRAC qui propose du travail à temps partagé.

Pour les petites et moyennes entreprises

Tout part de la loi du 2 août 2005 en faveur des petites et moyennes entreprises. Elle introduit la notion d’entreprises de travail à temps partagé. « Des entreprises de travail à temps partagé (ETTP) peuvent être créées dans le but exclusif de mettre à disposition des entreprises clientes du personnel qualifié qu’elles ne peuvent recruter elles-mêmes en raison de leur taille ou de leurs moyens. La mission du salarié ainsi mis à disposition peut être à temps plein ou à temps partiel », précise le ministère du Travail.

SIRAC a été créée en 2009. Elle compte désormais un réseau de 6 agences dont celle d’Avignon. Le réseau s’appuie sur une centaine de salariés mis à disposition des entreprises. En Vaucluse, SIRAC pose ses premiers jalons et devrait recruter quatre salariés à court terme. « Je poursuis ma quête de prospect. La CCI de Vaucluse m’a proposé d’utiliser le fichier des entreprises nouvellement créées. Je m’appuie sur mon réseau pour contacter les entreprises plus anciennes », raconte Michel Varizat.

Confronter l’offre et la demande

« Je suis en train de créer un vivier de personnes ressources. Et en parallèle, j’analyse les besoins des entreprises sur un secteur allant d’Avignon à Carpentras en passant par Orange et Cavaillon », explique Michel Varizat. Pour le salarié, les avantages sont « une rémunération supérieure et un intérêt accru pour le travail », précise le responsable de l’agence d’Avignon. Pour les entreprises, « le recrutement est adapté aux besoins, les compétences et les savoir-faire testés.

Il y a un gain de temps sur l’intégration de poste et la gestion administrative est entièrement prise en charge. Michel Varizat

Un contrat de travail et un contrat de mise à disposition

Le travail à temps partagé s’appuie sur une relation tripartite entre l’entreprise cliente, le salarié et l’entreprise à temps partagé. Un contrat de travail lie le salarié et l’entreprise à temps partagé. Un contrat de mise à disposition est signé entre l’entreprise cliente et l’entreprise à temps partagé. Il précise le contenu et la durée de la mission, la qualification professionnelle, la fonction occupée et le montant de la rémunération.

Des compétences suivant les besoins

Selon le baromètre 2017 du travail à temps partagé, les professionnels à temps partagé sont : pour 28% indépendants avec leur propre structure SARL, SASU ou auto entrepreneur ; pour 18% en portage salarial ; pour 17% indépendants avec leur propre structure au sein d’un réseau ; pour 17% en pluriactivité avec un cumul de plusieurs statuts ; pour 13% salariés avec un contrat de travail à temps partiel par entreprise ; pour 5% salarié d’un groupement d’employeur ; et pour seulement 2% salariés d’une entreprise de travail à temps partagé.

Cette démarche entre dans les mœurs. L’entreprise peut bénéficier d’une compétence suivant ses besoins.

C’est à la fois de la flexibilité pour les entreprises et de la sécurité pour les salariés qui ont donc un contrat », insiste Guylène Duchemin Ruspini, responsable pôle Industrie – Services à la CCI de Vaucluse. Mais il existe encore des freins au développement de ce travail à temps partagé, car les entreprises peuvent avoir des réticences du fait de l’investissement de ses collaborateurs dans plusieurs entreprises.