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CERIP : concepteur et fabricant de système de convoyage

Rachetée en 2015 par Thierry Viguier, CERIP est en pleine croissance. 730 000 euros en 2015, 910 000 euros en 2016 et plus d’1,5 million d’euros en 2017, les convoyeurs sur-mesure ont la cote. Ici, à Robion, sont conçus et fabriqués des convoyeurs à bande pour les charges en vrac, des convoyeurs à rouleaux pour les charges isolées et des convoyeurs à chaînes pour les palettes. Les clients de CERIP sont dans l’agroalimentaire (40% de l’activité), l’industrie de fabrication comme les chaînes de production (30%), l’industrie nucléaire (20%) et le traitement des déchets (10%). « Nous faisons du sur-mesure que ce soit en termes de fonction, de longueur, de forme ou de matière. Nous avons 90% de nos clients en région Provence Alpes Côte d’Azur », explique Thierry Viguier, gérant de CERIP. Parmi eux, Auchan, Fragonard, Suez, Florette ou encore Haribo.

Les multiples expériences de Thierry Viguier

Ingénieur des Mines d’Alès en 1988, Thierry Viguier rejoint l’entreprise Dragon spécialisée dans les carrières jusqu’en 1994. Ensuite, il se réoriente à l’intérieur de la même structure pour s’intéresser au traitement des déchets et à la conception des centres de tri. Mais Thierry Viguier voulait passer du process au clé en main. Ce sera chose faite en 1998 quand il intègre Girus, un bureau d’études qui est chargé de la maîtrise d’œuvre des centres de tri. En 2003, il travaille pour le groupe Pizzorno, un exploitant dans le domaine du déchet. Puis en 2007, il devient directeur d’exploitation dans une entreprise de transport. En 2012, il crée Serval, spécialisée dans l’ingénierie dans la construction d’unité de traitement de déchets.

Une production diversifiée

CERIP produit des convoyeurs sur-mesure, mais également des machines spéciales comme des encageurs, des pasteurisateurs, des retourneurs et des chariots mobiles de manutention. « L’entreprise se fixe aujourd’hui de nouveaux objectifs et vise des projets plus ambitieux comme la conception et la fabrication de lignes complètes de production », révèle Thierry Viguier. CERIP est installée sur un seul site. L’entreprise s’étend sur 150 m² de bureau, 800 m² d’atelier couvert et 4 000 m² d’extérieur. Elle dispose d’un pont roulant de 2,5 tonnes, d’une plieuse, d’une cisaille, de postes de soudure, d’une cabine de peinture ventilée et d’une rouleuse de tôles.

En trois étapes

Trois phases sont nécessaires pour la conception d’un convoyeur. Ces étapes prennent en moyenne un mois et demi. La phase d’études est réalisée en interne et en 3D. 15 jours sont nécessaires. Ensuite, c’est la phase d’approvisionnement qui dure également 15 jours. « Nous essayons de faire travailler des entreprises locales », insiste Thierry Viguier. Enfin, la phase de fabrication s’étale sur 15 jours. Elle comprend le pliage, le soudage, la peinture et l’assemblage. Une cinquantaine de convoyeurs sortent d’ici chaque année. Et 16 salariés concourent à cette production. Des effectifs qui n’ont cessé de croître puisqu’ils sont passés de 8 en 2015 à 16 aujourd’hui.

Il ne faut pas négliger les opportunités

« Je souhaite qu’on investisse encore plus dans la production de machines spéciales pour l’industrie de conditionnement. J’entends me développer aussi dans le domaine nucléaire pour le convoyage de caisses de déchets nucléaires », ajoute Thierry Viguier. Le gérant n’exclut pas non plus une croissance externe, car « il ne faut pas négliger les opportunités ». Enfin, CERIP devrait exploiter davantage son atelier de métallerie. « Nous sommes capables de concevoir et de réaliser tout ensemble métallique : charpentes, passerelles, escaliers ou cuves », souligne-t-il. Dans cette optique de développement, l’entreprise devrait s’agrandir à l’horizon 2019 pour offrir plus d’espaces de bureau.