CHALET LIOTARD_4_AR_1001

Chalet Liotard, le charme du Nord du Ventoux

Ils arrivent tout droit du Tarn, Karine et Christophe ont apporté leur accent du Sud-Ouest dans leur valise, mais c’est à peu près tout. En 2012, ils passent leurs vacances dans la région, pratiquent le spider sur le mont Ventoux et font une halte au Chalet Liotard à 1427 mètres d’altitude.

« Nous avons tout de suite eu un coup de cœur pour l’endroit. Il faut dire que nous sommes passionnés du Canada, de la montagne et de la nature. Nous avons lancé sous forme de boutade au propriétaire que nous étions intéressés. Il nous a dit non, puis au bout de quelques jours, il nous a rappelés pour nous dire oui. Après cette échange, nous étions pris dans un tourbillon d’enthousiasme, mais également de stress », souligne Karine Dumont.

Nous avons tout de suite eu un coup de cœur pour l’endroit. Il faut dire que nous sommes passionnés du Canada, de la montagne et de la nature.

« Ici, nous avons tout rénové. Nous avons refait la terrasse, le bar, les éclairages… la tâche était immense ! Nous ne nous étions pas rendus compte qu’il y avait autant de choses à faire », insiste Christophe Dumont. Le couple a investi 50 000 euros.

Ils étaient désormais à la tête d’un chalet de 7 chambres, 25 couchages, une salle de restaurant de 69 couverts, une de 60 couverts, une terrasse qui permet d’accueillir 96 personnes et un bar. Les tâches sont bien réparties au sein du couple : Christophe s’occupe de la cuisine, de la commande de boisson, de la technique et de la caisse. Karine prend en charge la salle, le bar, les gites, le personnel et la banque.

En décembre 2015, le tournant

Mais dès 2015, le couple est confronté à une problématique : pour maintenir ses activités hôtelières, il faut rendre le chalet accessible aux personnes handicapées via la création d’un ascenseur et l’aménagement d’une chambre handicapée. « Les frais étaient trop importants. Nous avons donc renoncé à notre activité hôtelière et nous nous sommes lancés dans les gites », explique Karine Dumont.

Les 7 chambres ont donc subi des travaux pour être transformées en 3 gîtes et 1 studio. Coût de l’investissement : 125 000 euros.

310 000 euros de chiffre d’affaires

Aujourd’hui le chalet fonctionne sur deux périodes : du 7 décembre au 11 mars en hiver et du 8 avril au 1er novembre en été. L’hiver, 90% de leurs clients viennent des alentours et 10% de la région parisienne. L’été, 60% de leurs clients sont hollandais, allemands, belges, canadiens et australiens et 40% français.

L’été, 60% de leurs clients sont hollandais, allemands, belges, canadiens et australiens et 40% français.

Le restaurant sert 120 couverts par jour en hiver et 100 en été. Les 4 logements totalisent 50 nuitées par an. Chiffre d’affaires du Chalet Liotard : 310 000 euros dont 85% pour le bar-restaurant et 15% pour les logements.

6 personnes travaillent ici en saison : un barman, trois serveuses, un commis et un plongeur. « Nous avons fait appel à la CCI de Vaucluse pour nos problèmes de recrutement du personnel. L’entité nous a aussi indiqué l’Ecole Hôtelière d’Avignon », raconte Karine Dumont.

Des habitués enchantés

Une salade Liotard avec épeautre, aubergines grillées et coulis de tomate, un gratin du Ventoux avec épeautre, aubergines, émincé d’agneau, sauce tomate, crème fraiche, emmental, ail, basilic et huile d’olive, ou encore des ravioles aux morilles… les habitués et les touristes de passage se régalent. Catherine, 37 ans, vient ici régulièrement depuis 4 ans : « C’est le QG ! Le lieu est chaleureux, familial. C’est un plaisir immense renouvelé à chaque fois ! » Pour Sylvia, 35 ans, née à Vaison-la-Romaine : « Le Ventoux c’est mon terrain de jeu. J’y viens au minimum une vingtaine de fois par an. Dès que j’ai un moment je viens me ressourcer… et notamment au Chalet Liotard ! »

L’avenir passe par internet

Mais, « a contrario du restaurant, les gîtes ne fonctionnent pas encore bien ! Nous manquons de visibilité. Je vais m’attacher à développer notre présence sur les réseaux sociaux et les sites spécialisés comme Booking », précise Karine Dumont. Et d’ajouter : « Nous aimerions au moins être complet en saison. »