PRO’PULSE : booster le développement des entreprises

« Ce dispositif, unique en France, consiste en un accompagnement gratuit personnalisé pendant deux ans pour les entreprises créées (pouvant justifier d’un premier exercice comptable) ou reprises depuis moins de trois ans, sélectionnées et suivies par un organe collégial », explique Claire Vanni, conseillère à la création d’entreprise à la CCI de Vaucluse.

Qui compose cet organe collégial ? Le comité départemental Vaucluse de la fédération bancaire française, Bpifrance, l’ordre des experts-comptables, l’organisme de gestion agréé Méditerranée, l’ordre des avocats du barreau d’Avignon, l’ordre des avocats du barreau de Carpentras et la CCI de Vaucluse.

Le comité de pilotage identifie les forces et les faiblesses de l’entreprise, élabore un plan d’actions, en assure la mise en place et le suivi », précise Claire Vanni. Car les trois premières années d’une entreprise sont une période critique, et le cap des trois ans le plus difficile à franchir. Trop souvent, des entreprises ayant pourtant un fort potentiel n’y parviennent pas. Partant de ce constat, la CCI de Vaucluse a imaginé ce dispositif PRO’PULSE.

Comment se fait la sélection ?

La sélection des entreprises pourra se faire en fonction : des activités exercées : des activités industrielles, de conception, de recherche, ou plus généralement toute activité à fort potentiel ou à caractère innovant sera privilégiée ; de la forme juridique : la société sera privilégiée ; de l’effectif existant en cas de reprise, et de l’effectif prévisible à 5 ans en cas de création ; du profil du dirigeant et de son parcours professionnel : formation, expérience, adéquation au projet.

Deux candidats retenus

Deux candidats ont été sélectionnés pour intégrer le dispositif PRO’PULSE. Il s’agit du projet de reprise d’Hervé Lenormand pour la SARL Sodiverres à Orange. L’entreprise a une activité de négoce de gros, spécialisée dans les produits verriers vides : vente de pots, bocaux, verres, bonbonnes, bouteilles, mignonettes et articles de verrerie fantaisie. L’autre projet sélectionné est la création de la SAS Filmatik Production par Mickaël Richard basée à L’Isle-sur-la-Sorgue. L’entreprise produit des films institutionnels et publicitaires avec une spécialisation dans la prise de vues aériennes par drones.

Quel accompagnement ?

La durée de l’accompagnement est de 2 ans à compter de la signature de la convention. Un premier rendez-vous aura lieu après le comité de pilotage. A minima un rendez-vous par semestre, en entreprise ou à la CCI de Vaucluse, sera proposé au dirigeant. Lors de ces rendez-vous, auront lieu la réalisation d’un diagnostic, l’identification des besoins, la mise en place d’un plan d’actions correctives, la mobilisation des partenaires. Le dirigeant pourra obtenir d’autres entretiens. « Concrètement, l’accompagnement consiste à proposer des formations adaptées et personnalisées aux chefs d’entreprise, lui faire bénéficier d’un réseau de partenaires, l’accompagner à la recherche d’amélioration de l’entreprise en faisant appel aux collaborateurs de la CCI de Vaucluse ou à des partenaires externes », précise Claire Vanni.

Qu’attendent les entrepreneurs ?

Hervé Lenormand, patron de Sodiverres, a « la tête dans le guidon. Pas facile de voir où je veux aller et comment faire pour y aller. Cet accompagnement va m’obliger à conduire des actions. » Pour Mickaël Richard, patron de Filmatik Production : « On a tous besoin d’aide. Quand on est soutenu, on n’a pas envie de décevoir ».

Et chacun des deux entrepreneurs se fixe des objectifs ambitieux. « Je souhaite atteindre un chiffre d’affaires de 250 000 euros en 2019 et embaucher une personne comme préparateur de commande », souligne Hervé Lenormand. Pour Mickaël Richard, « l’objectif est de passer de 7 à 14 salariés d’ici fin 2019 et de réaliser un chiffre d’affaires de 800 000 euros ».

J’espère que ce dispositif va se développer et accompagner de nouvelles entreprises dans les mois et les années à venir. Je compte beaucoup sur nos partenaires pour être force de proposition. Claire Vanni