Laboratoire Cerra, cosmétiques naturels et bio
Cerra comme Cécile et Raphaël. L’une est présidente, en charge de la recherche-développement et de la production, l’autre est directeur général, responsable du développement commercial.
Ce couple s’est lancé en 2016 dans l’aventure des cosmétiques naturels et bio. « C’était assez logique. J’ai fait un doctorat sur les conservateurs cosmétiques à l’INRA. J’en ai profité pour faire mes produits. Ils ont plu rapidement. En parallèle, je pensais qu’avec Raphaël, nous avions des compétences complémentaires. Nous avons discuté tous les deux du projet de création d’entreprise. Il était enthousiaste. Nous nous sommes jetés à l’eau ! », raconte Cécile Labadie, 30 ans, présidente du Laboratoire Cerra.
Tout s’est enchaîné très vite. Ils contactent la CCI de Vaucluse qui les aide sur le montage du projet. Par ce biais, ils rencontrent un avocat pour les statuts. « Il nous a conseillés de répartir le capital de cette façon – 49%-51% – pour éviter de rajouter de la complexité en cas d’échec », explique Raphaël Le Bruchec, 36 ans, directeur général du Laboratoire Cerra.
50 000 euros d’investissement
En avril 2016, la SAS Laboratoire Cerra est officiellement créée au Thor. 50 000 euros d’investissement ont été nécessaires pour mener à bien ce projet. Entre avril et juillet de la même année, les formules pour la crème de jour, de nuit, le lait corporel et la crème pour les mains sont inventées. A partir de juillet et pendant cinq mois, des laboratoires indépendants analysent les risques d’irritation cutanée, d’irritation oculaire, la microbiologie de leurs produits. Les formules sont déclarées au centre antipoison. Une certification leur est délivrée. En janvier 2017, la commercialisation des produits peut enfin se faire.
Un produit cosmétique, c’est une recette élaborée ici dans notre laboratoire !
Chaque semaine, 120 produits sortent du laboratoire cosmétique. « Il existe 5 étapes de production : le chauffage, l’émulsion, le conditionnement, l’étiquetage et la vente », souligne Cécile Labadie. Toutes ces étapes sont réalisées, en interne, dans le local du Thor.
Et Raphaël Le Bruchec d’ajouter : « Un produit cosmétique Cerra, c’est une recette élaborée ici dans notre laboratoire ! » 22 matières premières entrent dans la composition d’une formule, comme l’huile d’argan, le jojoba et l’aloe vera. Elles sont toutes achetées auprès de fournisseurs locaux ou européens.
Ces matières premières sont pesées, chauffées, puis mélangées. L’émulsion repose ensuite plusieurs dizaines de minutes. Puis les pots sont remplis à l’aide d’une remplisseuse. Intervient enfin la phase d’étiquetage. « Nous maitrisons la chaine de production de A à Z : de l’élaboration à la commercialisation », précise la présidente du Laboratoire Cerra. Côté recette, « Je ne vous en dirai pas plus ! », s’exclame Cécile Labadie. Une chose est sûre, il faut une journée pour produire une centaine de pots.
Ces produits sont disponibles dans 42 points de vente répartis sur 5 départements (Vaucluse, Gard, Bouches-du-Rhône, Alpes-de-Haute-Provence, Ardèche). Les circuits de distribution passent par les pharmacies, les magasins bio et le site internet. En 2017, le couple réalise 44 000 euros de chiffre d’affaires. Il table sur 70 000 euros en 2018 et 90 000 euros l’année suivante.
Première embauche
Le succès est grandissant pour eux. Mais une seule chose leur fait peur : l’embauche du premier salarié. « D’ici deux ans, nous allons devoir recruter, changer de local… C’est à la fois grisant et à la fois impressionnant ! », s’exclame Cécile Labadie.
En janvier, le Laboratoire Cerra va lancer un lait démaquillant. A l’été 2018, une crème de jour intégrera un écran solaire. A terme, il devrait y avoir une création de produit par an. Un objectif pour ce couple à la ville comme au travail qui crée des formules, mais qui semble surtout avoir trouvé la bonne formule !