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Musée de la lavande à Cabrières d’Avignon : au cœur des senteurs

L’or bleu de Provence… la lavande fine de Haute Provence est la seule fleur ayant obtenu le label AOC, puis AOP (Vaucluse, Drôme, Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes). Elle offre des vertus officinales connues sous les noms de « lavandula officinalis », « lavandula angustifolia » ou » lavandula vera ». La lavande fine se cultive sur des terrains à plus de 800 mètres d’altitude et jusqu’à 1500 mètres. Elle fleurit de mi-juin à fin août suivant l’altitude et les conditions climatiques. Elle est utilisée pour la parfumerie, la pharmacie et l’aromathérapie. Il faut en moyenne 150 kilos de fleurs pour obtenir 1 kilo d’huile essentielle. « Attention : ne pas confondre la lavande fine avec la lavande aspic, le lavandin ou encore la lavande maritime qui n’ont pas du tout les mêmes propriétés », martèle Sophie Lincelé, copropriétaire du Château du Bois et du Musée de la Lavande. C’est d’ailleurs le message principal transmis dans ce musée de la lavande.

La plus grande collection privée d’alambics à huile essentielle de lavande

A Cabrières d’Avignon, dans le Hameau de Coustellet, le Musée de la Lavande est un véritable conservatoire de la lavande de Provence. Il propose des visites, des ateliers et des événements. Parmi les événements, les visites de charme « lavande et romantisme » de février, la distillation à l’ancienne en juillet et août, la purple week du musée en novembre. En saison, le lundi, c’est dégustation d’infusion de lavande, le mardi les rendez-vous nature, le mercredi les ateliers enfants, le jeudi la dégustation de thé glacé à la lavande, le vendredi les bons plans, et tous les jours l’animation de distillation sur un alambic itinérant de 1900.

Le musée est distingué par le label Qualité Tourisme  (2010) et par le label Tourisme et Handicap (2007).

Comment se déroule la visite au musée ?

Le musée offre la plus grande collection privée d’alambics à huile essentielle de lavande du XVIe siècle à nos jours. Un film évoque la récolte estivale de la coupe à la distillation de lavande fine. Une salle d’exposition, avec près de 300 pièces de collection, parle de l’histoire de la lavande de la distillation à feu nu au bain-marie en passant par la vapeur et présente les différents usages en parfumerie et en herboristerie. Enfin la boutique présente l’huile essentielle de lavande fine AOP lavande de Haute Provence et les phyto-cosmétiques naturels et biologiques. Mais la découverte ne s’arrête pas aux portes du musée. La famille Lincelé, producteur et distillateur depuis 1890, ouvre les portes de son domaine lavandicole Le Château du Bois à Lagarde d’Apt et ses 350 hectares pour des Tour lavande Exclusif avec l’Office de Tourisme Luberon Cœur de Provence.

1 fleur, 2 entités

La famille Lincelé s’est organisée autour de deux structures : le Château du Bois et le Musée de la Lavande. L’entreprise réalise 3,1 millions d’euros de chiffre d’affaires dont 300 000 euros provenant du Château du Bois et 2,8 millions d’euros du Musée de la Lavande. Les deux structures compte 14 salariés à l’année et une trentaine en saison. Côté Château du Bois, les 110 hectares de production pure de lavande fine dont 65 hectares récoltés et distillés permettent d’obtenir 1 500 kilos d’huiles essentielles soit 10% de la production mondiale. Côté Musée de la Lavande, 60 000 visiteurs payants viennent chaque année dans ce temple de la lavande fine. La moitié sont français, l’autre moitié allemands, belges, suisses, italiens, espagnols, scandinaves, etc. A la boutique, les ventes proviennent à 30% des huiles essentielles et à 70% des gels toniques, crèmes de main, laits corporels, huiles de massage, crèmes de jour, savonnerie, parfums et autres dérivés.

2019, des projets

Le Musée de la Lavande va créer deux nouveaux espaces : un atelier et un salon privé. L’atelier sera dédié aux clients qui désirent avoir un lien privilégié avec le produit autour de la découverte des 5 sens, de la création de parfum et de l’association de fleurs. Le salon privé accueillera les clients qui souhaitent des explications plus poussées sur la cosmétique bio par exemple. « Nous devons créer toujours plus d’animations, car les visiteurs sont en demande », conclut Sophie Lincelé.