frach

Une marketplace vauclusienne pour le made in France

Elle est basée à Cavaillon. La start-up Frach vient de se lancer dans le marketplace made in France.

Depuis l’arrivée de la Covid-19, la vente en ligne explose. Mais le projet de Jan Prudik, PDG de Frach est bien plus ancien. « A Noël 2018, quand ma femme a voulu refaire la décoration de la maison, on a reçu des colis des plateformes des multinationales avec des produits qui venaient du monde entier. Nous nous sommes rendus compte qu’à ce moment-là, il y avait un problème. Nous avons eu une véritable prise de conscience pour faire évoluer notre consommation. Mais le problème, c’est que pour trouver du made in France en ligne, c’est compliqué. Il faut faire des recherches interminables. Il fallait donc facilité la consommation de produits français en les regroupant sur une même plateforme », explique Jan Prudik.

Mais comment faire pour s’assurer que le produit est bien fabriqué en France ?

« Nous utilisons le code des douanes (45% de la valeur du produit doit être créée en France et la dernière grande transformation doit avoir lieu sur le territoire national), les labels (Origine France Garantie et France Terre Textiles) et les codes-barres (l’endroit où le produit a été enregistré) », reprend le PDG de Frach.

Actuellement, la plateforme compte 1 800 références. « Les produits les plus recherchés sont consacrés à la mode, à la décoration, aux jeux et aux cosmétiques », évoque Jan Prudik. Et il raconte : «  On accepte autant les grandes entreprises que les artisans. Nos clients sont dans la France entière. » Aujourd’hui le site attire 8 000 visiteurs par mois.

C’est la CCI de Vaucluse qui a accompagné l’entreprise avec la réalisation d’un business plan et d’une étude de marché.

« Nous avons ensuite été mis en relation avec BPI France, la plateforme d’initiative locale de Cavaillon et la French Tech. La CCI a été le premier organisme à nous accompagner. Sans eux, nous n’aurions pas forcément contacté et rencontré tous ces partenaires pour des prêts bancaires et des subventions liées à l’innovation de services », dévoile Jan Prudik. Pour Frach, l’investissement de base a été de 80 000 euros en fonds propres et de 110 000 euros en prêts bancaires.

Le patron de Frach est ambitieux. Il espère faire venir 80 000 visiteurs uniques sur sa plateforme d’ici le quatrième trimestre 2021. Pour y parvenir, plusieurs projets sont sur la table, selon Jan Prudik : « nous allons développer un catalogue en ligne extrêmement vaste avec 10 000 produits courant 2021 ; nous voulons créer des pop-ups store fin 2021 ; et nous espérons participer aux cadeaux des Miss France. » Et il poursuit : « On pourrait, d’ici fin 2021, stocker et envoyer des produits fabriqués en France quand les fabricants ne sont pas structurés pour envoyer directement aux particuliers. Et pour 2022, on pourrait exporter notamment vers l’Asie. On proposerait une sélection de produits français avec un site bis en chinois et en anglais. »

Mais au fait, Frach, comment ça fonctionne ?

« Les vendeurs s’inscrivent gratuitement sur le site. Ils créent leurs promotions, des pages boutiques, etc. La commission est autour de 10-12% (frais bancaires inclus). Il n’y a pas de frais de commissions sur les transports pour que les frais de transports soient les plus bas possibles. Il y a une formule d’abonnement premium de 15 euros par mois pour que le vendeur participe à des campagnes promotionnelles », révèle Jan Prudik.

Pour le consommateur, c’est également positif : « Il peut découvrir des produits. Il peut trouver sur une même plateforme des produits qui viennent de différents univers. On participe aussi aux frais de port, s’il consomme divers produits d’entreprises différentes. Le client réduit ainsi ses frais de port en passant par un seul site », explique le PDG.

Enfin pour réduire l’impact environnemental, Frach met en avant : « L’entreprise, de fait, réduit l’impact environnemental lié à la consommation dans la mesure où les produits achetés ne feront pas le tour du monde. La marketplace met en place un partenariat entre les entreprises françaises de fabrication d’emballages en carton recyclés et les vendeurs, afin que ceux-ci puissent s’approvisionner ainsi. »