Le Potard : pas de fausse note pour le burger
Sergent Pepper (album des Beatles), Zucchero (chanteur dont le plus grand succès reste Senza una Donna) ou encore BB King (guitariste, compositeur, chanteur de blues américain)… tous sont présents sur la carte du bien nommé Potard (nom familier du potentiomètre). Ce restaurant de burgers a été créé par des passionnés de musique : Jean-Christophe et Corinne Honnorat. « Nous avons même fait des soirées musicales avec des groupes les deux premières années, mais ce n’était vraiment pas rentable pour nous. Le blues et le rock nous accompagnent tout de même tous les jours. Et nous accueillons avec plaisir les groupes pour la fête de la musique ou pendant le Festival d’Avignon », souligne Corinne Honnorat.
Une carte qui évolue
En ce moment, le burger du jour est le Popa Chubby : 140 grammes de bœuf frais, foie gras maison, comté AOP, mâche sauce crémée aux cèpes et oignons. Sur la carte, le Classic US a toute sa place, il y a même une version revisitée par le Potard avec du lard fumé et du comté AOP. 15 000 burgers sortent des cuisines du restaurant chaque année. La carte évolue quatre fois par an au fil des saisons.
La dernière recette sortie des fourneaux rappelle l’ensemble des goûts d’un breakfast anglais. A l’intérieur, œufs brouillés, beans, herbes fraiches, bacon et cheddar. Corinne Honnorat.
Son nom : le Breakfast Blues, toujours en référence à la musique. Mais le Potard s’adapte aux goûts du jour. Il propose un burger végétarien avec trilogie de légumes grillés aux herbes, caviar de tomates, chèvre frais, huile d’olive, salade. D’ailleurs, les salades sont instituées en repas, bien sûr accompagnées de leur mini burger.
Circuits courts
Quasiment tous les produits sont locaux, tout au moins achetés via des circuits courts. « Pour la viande, nous nous fournissons à la boucherie Saint Didier, pour nos pains à la boulangerie Escoffier, pour le saumon, le tarama et les produits de la mer à la maison Berny. Nous avons une démarche de qualité et nous voulons faire marcher l’économie locale », souligne Corinne Honnorat. Pour les fruits et légumes, Le Potard se fournit chez Salade2fruits et pour les fromages il privilégie les AOP. Pour les vins, les Côtes du Rhône sont prédominants. Seules exceptions, les bières sont belges.
Une aventure
Rien ne prédisposait pourtant Jean-Christophe et Corinne Honnorat à créer ce restaurant de burgers. Jean-Christophe travaillait dans le secteur du transport et Corinne était consultante en ressources humaines. « Nous avions une volonté d’entreprendre. Mais le déclic est venu de la découverte d’un restaurant à burgers à Milan. Nous avions apprécié à la fois le côté convivialité et à la fois l’exigence. » Après des études de faisabilité en 2013, il ne restait plus qu’à chercher un lieu. C’était chose faite en avril 2014. Concernant la notoriété, elle s’est constituée grâce au bouche à oreille et au soutien de quelques hôtels et chambres d’hôtes. 2/3 de la clientèle est locale, 1/3 est composé de touristes.
98 couverts
Le restaurant propose 38 couverts en intérieur et 60 de plus quand il déploie sa terrasse. Celle-ci est idéalement ombragée l’été grâce à un tilleul, et protégée du bruit puisque située en zone piétonne. Les burgers coûtent de 14 à 20 euros et les salades sont à 15,5 euros. Le Potard est ouvert midi et soir du mercredi au samedi et le mardi midi.
Le restaurant réalise 20 000 couverts chaque année avec six salariés en saison et atteint un chiffre d’affaires de 400 000 euros.
Accessibilité
Le Potard a sollicité la CCI de Vaucluse pour l’accompagner dans le dossier d’accessibilité du restaurant. « C’est un dossier très complexe, sachant que nous sommes par définition non accessibles, car nous nous trouvons dans le transept droit de la chapelle des pénitents blancs répertoriée par les Bâtiments de France », dévoile Corinne Honnorat. Le Potard en est à la phase de dépôt du dossier avant un passage devant une commission.