Borealis, Benjamin Hall surfe sur du bambou
Benjamin Hall est président de la marque Borealis créée en 2013. Son entreprise fabrique des snowboards et des skis éco-construits en Vaucluse qu’il distribue à travers le monde.
Une quinzaine de modèles de snowboards et depuis cette année un modèle de ski… La marque Borealis est bien reconnaissable avec l’utilisation du bambou. « Nous fabriquons du matériel haut de gamme qui a un impact limité sur l’environnement. C’est éco-construit car nous utilisons des matières renouvelables. Nous remplaçons ainsi certaines pièces de plastique par du bambou… et le reste c’est du bio plastique à base d’huile de plante. Nous nous servons également d’une résine spéciale à base de biomasse recyclée », affirme Benjamin Hall, président de Borealis.
5 à 10% de ses produits sont vendus par internet, 90 à 95% en magasin. « Je travaille avec une soixantaine de magasins à travers le monde. Pour y arriver, je fais appel à des agents commerciaux ou à des distributeurs », explique Benjamin Hall. Conçus à Avignon, les snowboards et les skis sont fabriqués en Tunisie et en Chine. « Pour cette saison d’hiver, nous sortons notre premier ski. C’est un gros changement pour nous. C’est un produit novateur, car designé par un ingénieur qui travaille pour de très grandes marques. C’est un ski de free ride (hors-piste). Il est assez unique dans sa gamme.
On a évité de mettre du carbone dans le ski. On refuse de l’utiliser pour l’empreinte carbone qu’il génère. On l’a remplacé par d’autres technologies alternatives. On utilise notamment du bioplastique. La forme du ski est également novatrice : ski très large, mais rayon très court qui permet de faire des virages plus rapides et de façon agiles tout en gardant la stabilité », décrit le président de Borealis.
Garantie ultime, des riders professionnels testent le matériel. « Nous avons d’ailleurs gagné beaucoup de consécrations : par la Bible du snowboard Whitelines et par des magazines français », révèle Benjamin Hall.
Plus d’un millier de planches vendues
Désormais, l’entreprise vend plus d’un millier de planches chaque année. Son chiffre d’affaires est en forte croissance. Et elle s’ouvre vers de nouveaux distributeurs aux États-Unis, au Canada, en Russie et au Japon.
Pour surfer sur la vague, Borealis teste de nouveaux matériaux naturels qui n’existent pas encore sur le marché, notamment pour remplacer la fibre de verre. « On évolue tout le temps. Nos modèles évoluent », conclut le président de Borealis.